Mon blog n’est pas mort ! Non. Je n’ai juste plus le temps de blogguer ou l’inspiration ne venant pas sur commande chez moi mes envies d’écrire tombent rarement au moment où je le peux vraiment (dans le métro, en réunion, en préparant le repas, …) … mais là je suis en arrêt maladie, chouette !
Eh ouais je me suis fait opérer pour la première fois de ma vie alors je suis obligée de vivre tranquillement pendant deux semaines, bercée par des anti douleurs au dérivés d’opium et de morphine, c’est cool…
C’est cool parce qu’en vrai je passe une période de colère. De grosse colère. Comme dans le livre que j’ai acheté à ma fille.
Une colère contre ce qui m’arrive depuis quelques temps, contre mes galères financières, contre mes galères en général, contre moi même qui n’ait pas réfléchi à certaines conséquences (comme le fait d’avoir toujours été habituée à être bien couverte avec ma santé et découvrir que là non, ) etc. bref, je vous passe les détails …
On se dit, on nous dit : c’est que de l’argent. Ouais. Ouais c’est que de l’argent mais c’est peut être plus facile de dire c’est que de l’argent quand on n’en manque pas … ça aussi ça me met en colère.
En colère de voir qu’en étant une femme, jeune maman de plus de 40 ans à Paris dans la communication, je suis condamnée à me battre encore plus qu’avant pour avoir du travail de qualité et le garder … Quand je dis qualité je parle d’un travail à la hauteur de sa vraie valeur avec un salaire qui tient la route etc. Et ça veut dire que plus que jamais je vais devoir être un couteau suisse de ma profession avec le look qui va bien. On n’a pas le droit de lâcher prise en fait. Jamais. Pas trop quoi.
Et puis pour le management 2.0. humaniste on repassera. En France on a encore du boulot… y compris pour pouvoir se recycler ou varier les plaisirs sans être pénalisé financièrement…
Je crois que c’est pour ça aussi que je suis en colère. Parfois j’aimerai pouvoir faire pause. J’aimerai pouvoir me laisser vivre un peu et ne pas avoir à m’inquiéter de demain, d’après demain, de dans 25 ans !! Il doit y avoir des personnes pour qui c’est possible. Des natures. Moi je ne suis pas comme ça en fait. Et puis la vie me rappelle toujours que je ne peux pas être dans la catégorie à me reposer sur mes lauriers. En général, si je me relâche, j’ai un rappel à l’ordre bien cinglant. Toujours.
Moi qui voulais reprendre mon blog sur des sujets plus légers je crois qu’il va falloir que je me fasse une raison, ça ne sera pas encore cette fois ci !
Gros moment de lose comme on dit. On est physiquement diminué, acculé, coincé dans des impondérables qu’on ne choisit pas et on subit. On subit en criant intérieurement à l’injustice de ce qu’on traverse. On rumine. On enrage, on pleure, on trépigne. Et après ? Après faut encaisser et c’est là que le programme Rocky se met en place.
Ce moment où tu as fait le tour de ta merde. Ce moment où tu sais que de toutes façons tu n’as plus le choix et que c’est marche ou crève. Ce moment où tu sais que de toutes façons c’est inhérent à ta personnalité, tu vas encore te battre pour surmonter ces difficultés parce que … Parce que pas le choix.
Alors on serre les dents, on relève ses manches, on ravale son orgueil, on ravale son aigreur, on fait profil bas et on fait ce qu’il faut pour que les choses s’arrangent. On vit dans une société qui ne laisse pas de place à la faiblesse. On a le droit d’être fatigué, de lâcher un peu prise parfois, mais pas trop longtemps… pas trop … Il faut rester du bon côté de la barrière pour ne pas être écrasé … On vit dans une société de plus en plus inégale, plus extrême. C’est pas le moment de faiblir, je vous le dis.
Bienvenue dans la quarantaine, ses galères, ces moments où le corps lâche et effectivement cette incompréhension de la part de ceux pour qui tout va bien… Pour l’instant. En plus il y a un compteur qui se rapproche de la fin, des problèmes supplémentaires pour les femmes et que les hommes balaient trop souvent d’un revers de la main… Pas d’autre choix que de s’accrocher