Ode à Boogie …

Ce WE nous avons du faire face à la perte d’un membre de notre famille. Boogie. Notre furette. Enfin plus exactement la furette de ma petite soeur Hélène mais que nous avons finalement tous adopté.


Boogie, c’est l’histoire d’un bébé furet albinos (non putoisé) qui s’est surement échappée – ou a été abandonné on ne l’aura jamais su – et qui s’est retrouvé dans le jardin de la maison de mes parents un 3 juillet 2006. Le même soir où du haut de mes 30 ans je revenais penaude à la maison avec mes valises pour cause de rupture sentimentale.

Petite boogie que maman avait pris pour un rat était en piteux état. Toute maigre, pelée de partout avec ses yeux rouges, ses petites dents de vampire et son comportement agité, elle en aurait fait fuir plus d’un… Mais non. Pas ma soeur. Hélène, du haut de ses 8 ans, a décidé fermement qu’elle l’adopterait. Et moi j’avais dis à Boogie : si tu survis petite furette, je survivrai aussi. Et c’est ce qui s’est passé.

Oh bien sûr, Boogie n’a pas échappé à la visite règlementaire chez le vétérinaire. D’abord pour voir si on pouvait l’identifier et retrouver ses propriétaires, mais aussi pour lui faire un bon check up. Pas de propriétaires, pas de tatouage ni de puce, rien. Boogie devenait officiellement Boogie et Hélène sa maman.

Très rapidement cette drôle de petite bestiole a repris du poil de la bête et nous a littéralement étonné. Nous ne connaissions pas les furets ! C’est drôle et très gentil. Elle bondissait et faisait des petits bruits très drôles qui sont en fait des manifestations de contentement … Son grand jeu était de chiper des croquettes du chien et d’aller les planquer derrière le canapé. Ou alors de nous croquer les orteils aussi si nos pieds nus étaient à sa portée. Bien sûr elle avait sa cage immense, son hamac, ses 36 pulls dans lesquels elle aimait s’emberlificoter.

Une vraie survivante car nous avons découvert par la suite toutes les spécificités et aléas des furets femelles. Risque d’anémie si pas stérilisées, je vous épargne les détails mais nous avons failli la perdre cette petite bête… Mais elle a tenu bon… et surtout elle a reçu beaucoup d’amour durant les 6 années où nous l’avons eue parmi nous (un furet femelle vit en moyenne 7/8 ans max. …) …

Parfois les gens ne comprennent pas qu’on puisse éprouver autant d’attachement envers un animal ni comment cela puisse être possible d’avoir autant de chagrin lorsqu’ils disparaissent… et pourtant… Nous avons toujours eu des animaux à la maison. Leurs disparitions ont toujours été des moments de profond chagrin. Bien sûr, on se raisonne, on sait bien que ça fait partie de la vie, du cycle normal etc. mais comme pour les êtres humains, l’attachement est là. Un animal donne énormément d’amour et ce de façon totalement gratuite. De notre côté, on apprend grâce à eux ce que le mot attachement veut dire. On apprend à se responsabiliser. Je trouve ça très positif un animal dans une famille avec des enfants. A condition de bien faire attention … et d’assumer jusqu’au bout.

Alors voilà. On pense même ce WE que Doudou le lapin de mon frère et Zen, notre vieux shitzu, ont senti la disparition de Boogie. Quand je pense à elle, j’ai du mal à réaliser encore. Les larmes me montent aux yeux. Je me sens ridicule de pleurer et en même temps je me dis qu’après tout j’ai bien le droit. C’est triste de perdre un membre de sa famille. Et Boogie faisait partie de notre famille et nous l’aimions tous très fort.

Quant à ma petite soeur, je l’ai trouvée bien courageuse ce WE car elle a assumé jusqu’au bout. Elle est restée avec sa furette jusqu’à la fin et a pris en mains tout ce qu’il fallait faire ensuite. Quand je la vois, si lucide et en contrôle face à la mort de son animal – ce qui ne l’empêche pas de pleurer – je me dis qu’elle grandit ma petite soeur… et quand elle dit qu’elle veut être vétérinaire, je me dis qu’elle est bien partie pour…

Repose en paix petite Boogie. J’espère qu’au paradis tu as toutes les croquettes que tu veux pour jouer, tous les pulls les plus douillets pour t’y emmitoufler et plein d’autres copains furets avec des petites ailes d’ange avec qui tu peux bien t’amuser….

4 réflexions au sujet de « Ode à Boogie … »

  1. C'est tellement triste j'ai envie de pleurer aussi..; Bien sûr que c'est normal d'être triste de perdre son animal. Il faudrait être insensible pour ne rien ressentir ! Courage à ta petite soeur.

  2. 🙂 Pauvre tite Boggie, et trés beau message !!!! C'est triste de perdre une tite frimousse, actuellement j'ai furet albinos de 3 ans environ et je ne me vois pas sens lui tellement il y a pleins de complicité (enfin quand il a envie parce qu'il boude souvent :)) Bonne continuation ^^

  3. oh comme je te comprends j en ai eu deux…un adorable, genial mort a 8 ans et sa copine pas adorable du tout est mort un an apres, j ai pleure aussi..ils sont super attachantscourage a toi!

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