Happy Birthday to meeeeeee ! Happy Birthday to meeeeeeeeeeeeeeee !
Eh oui. C’est vrai. Aujourd’hui j’ai eu 37 ans. J’aurai pu m’abstenir d’en faire un blog mais en fait ce n’est pas tellement le fait que ce soit mon anniversaire qui me motive à en faire un, mais plutôt ce que cela déclenche en moi…
Un peu de mélancolie j’avoue. Je n’aime pas vieillir. Je n’aime pas vieillir car en réalité, une vie entière ne me semble pas suffisante pour accomplir tout ce que je souhaiterai accomplir. Une vie entière ne me semble pas suffisante pour assouvir mon appétit de vie avec un grand V. Je réalise (enfin je l’avais déjà réalisé avant mais surement de me dire qu’il me reste 3 ans avant mes 40 ans … putain 40 ans !!!), qu’il y a un tel ravin entre ce que j’avais dans la tête à 20 ans et aujourd’hui. Toutes ces croyances, ces certitudes qui ont volé en éclat…
J’ai grandi. Je suis devenue adulte. Enfin une adulte avec une âme de Goonie. Car je crois que toute ma vie, même quand je serai (je l’espère) une petite vieille grisonnante à la voix chevrotante, bossue en marchant à 2 à l’heure, je serai toujours une Goonie. C’est ancré en moi. Parfois j’ai des moments de lucidité et je me dis : mince alors ! Moi ? j’ai 37 ans ? mais c’est grand 37 ans !
Je me sens parfois comme Sally dans Quand Harry rencontre Sally :
– « But I’m gonna turn 40 ! »
– « When ? »
– « One Daaaaaaaay ! »
Enfin voilà. A 20 ans j’avais des certitudes. A 37 ans, ce que je sais, c’est qu’on ne sait rien. On ne peut pas tout contrôler dans son existence. C’est sûrement cela qui en fait le piment, l’intérêt, c’est sûrement cela qui nous fait évoluer, mais la vérité c’est qu’à 20 ans on est bourré de schémas, de croyances à la con et parfois, on se réveille pour réaliser que la vie, c’est autre chose.
A 20 ans je pensais que, si je ne me mariais pas et à l’église, c’était comme si mon couple serait bidon.
A 37 ans, je sais enfin qu’il ne suffit pas de se marier à l’église pour que l’amour dure …ni de se marier tout court, ni de vivre comme Monsieur et Madame Toulemonde.
A 20 ans, j’étais persuadée qu’à 28 ans, je serai mariée avec 4 enfants.
A 37 ans, je suis en couple, pas mariée, pas d’enfants et chacun chez soi.
A 20 ans, j’étais persuadée que j’étais invincible, résistante à tout, plus forte que tout le monde, limite wonderwoman.
A 37 ans, ça fait déjà quelques années que j’ai compris que tout cela était une bonne carapace pour ne surtout pas admettre ma vulnérabilité qui existe bel et bien.
A 20 ans je pensais que je ferai le tour de monde plus d’une fois, que j’aurai un boulot de globe trotter et que je serai forcément riche.
A 37 ans, je me dis que j’ai sûrement eu la chance de voyager plus que la moyenne mais ça fait un moment que je n’ai pas pris de long courrier et que côté boulot de la mort qui tue maxi pognon, j’ai plutôt découvert les aléas du chômage et l’obligation de revoir à la baisse ses ambitions salariales crise oblige …. alors le tour du monde, ça attendra !
A 20 ans je pensais que quand on veut on peut.
A 37 ans, je sais à présent que quand on veut, on ne peut pas toujours.
A 20 ans, je pensais que l’amour pouvait durer toute la vie, que c’était obligé.
A 37 ans, je sais que l’amour est fragile et qu’un rien peut le faire basculer, sans prévenir, sans savoir pourquoi, juste un jour parfois, il s’en va.
A 20 ans, je pensais que j’avais tellement de temps devant moi que ce n’était surtout pas grave si je me trompais de choix.
A 37 ans, j’ai la pression du temps qui passe et je me dis que j’ai de moins en moins le droit à l’erreur…
A 20 ans, je me persuadais que la justice était possible et que chacun pouvait avoir sa chance.
A 37 ans, je sais que la vie est fondamentalement injuste et que certains en chient plus que d’autres.
A 20 ans, je pensais qu’il fallait faire mille et une choses pour prouver à la terre entière qu’on était digne d’être reconnu et aimé de tous. Et a 20 ans, je ne supportais pas qu’on ne puisse pas m’aimer.
A 37 ans, je sais que le bonheur ne tient pas en une liste de choses que l’on coche pour montrer aux autres qu’on les a faites. Je sais aussi que la reconnaissance des autres, on ne l’a jamais pleinement telle qu’on la souhaiterait et qu’elle n’est pas si vitale. Et je sais aussi, qu’on ne peut pas être aimé de tous et franchement à présent, ça ne me traumatise plus.
En fait, peut être qu’à 37 ans on a plus de désillusions, mais en même temps on est vachement plus serein parce qu’on a moins besoin de prouver à la terre entière qu’on le vaut bien.
Sur ce, Joyeux Noël à tous 🙂
J’ai 37 ans… et je ressens la même chose.. on a peut être pas le même parcours… Mais les mêmes conclusions ! Profitons car la vie passe vite et sachons reconnaitre le bonheur quand il est là….