Oyé Oyé ! BONNE ANNEE ! BONNE SANTE car c’est important la santé ma bonne dame.
Oui, c’est bien cela. Jusqu’à fin janvier nous sommes condamnés à souhaiter nos voeux inlassablement en essayant de temps à autres de faire preuve d’originalité…
Alors en ce qui me concerne, comme le dit mon frère, je suis une mère Noël. J’ai l’esprit de noël à fond la caisse. J’y mets tout mon coeur mais je sais qu’à chaque fois, ça ne sera pas aussi joli que ce dont je rêve donc j’essaie de diminuer mon niveau d’exigence et mes immenses attentes de bonheur familial au coin du feu… car dans la vraie vie c’est bien plus explosif et aléatoire !
Quant au jour de l’an, alors là depuis quelques années je touche le fond … La Saint Sylvestre, ça me fout les boules. Avant j’adorais ça. Soirée déguisées, beuveries, seule ou en couple, peu importait tant qu’il y avait l’ivresse, les amis, la musique et la possibilité d’être déjanté…
Mais la vérité c’est que j’avais toujours l’arrière goût sombre des fins d’années… Ce moment où inévitablement on fait une sorte de bilan, et forcément, on réalise une fois de plus qu’on n’a pas pu faire tout ce qu’on voulait comme on le voulait… Et moi ces dernières années je réalise que j’ai été en perte de vitesse… Chute dramatique de ma volonté et de mon courage pour ce qui concerne le plus important : moi même.
Plus les années passent, moins on se pardonne d’avoir manqué de volonté et de courage. Et pourtant je crois que j’ai eu besoin de tout envoyer valser me concernant, question de récupérer…car là aussi, la vie ne s’est pas montrée douce avec moi… Chacun ses casseroles à porter mais j’en ai cumulé ces dernières années. J’en ai pris un coup de vieux.
J’ai survécu comme une guerrière, parce que la vie c’est marche ou crève. Mais a un moment donné, on ne peut pas toujours tout assumer sur tous les fronts. Alors le plus simple pour moi, était de me délaisser, moi.
J’ai toujours été comme ça. Comme un yoyo. Je me propulse jusqu’aux extrêmes limites, je touche le fond et une fois que je l’ai touché, il ne me reste d’autre choix que de remonter. Je me suis propulsée plus loin que d’habitude. J’ai poussé les limites. J’ai touché le fond plus profondément. Alors il a fallu que je me répare… j’ai décidé en pleine conscience d’arrêter de me brutaliser, d’être plus gentille avec moi même, de guérir la petite fille blessée, la jeune adulte amochée pour enfin, m’autoriser à grandir et devenir la vraie adulte que je suis devenue.
Je crois que c’est cela que je me suis dis quand cette année 2012 qui a forcé ma patience s’est terminée: j’ai grandi, je peux éviter a présent d’aller dans les extrêmes, je peux m’autoriser une vie plus sereine et je peux enfin m’occuper de nouveau de moi.
Je n’ai pas de résolutions particulières parce qu’elles ne servent à rien. Plus de plans sur les comètes, plus d’espérances et de rêves idiots. Je suis dans l’action. Je dis je fais. Je veux, je fais en sorte d’avoir. La flamme était presque éteinte, elle s’est rallumée. Une flamme plus douce, plus déterminée, qui je l’espère durera longtemps…
Bonne année à tous !