Le phénomène Bridgerton

Attention Spoilers !

Si comme moi vous passez une phase romantique à vous nourrir de Jane Austen, Downton Abbey et même Bridget Jones, vous ne serez pas passé à côté des chroniques de Bridgerton !

J ai souvent été décalée avec les séries. La preuve, j ai commencé à regarder The Crown pour la première fois en Octobre 2020! Et j’ai adoré …

J’ai enchaîné avec Downton Abbey dont je redoutais l’ennui et je me suis avalée les 6 saisons en 3 semaines (elles disparaissaient d’Amazon Prime Vidéo le 30 décembre j’ai donc fait du binge watching de fou tard le soir parfois jusqu’à 2h du matin mais vraiment j’ai adoré au point que je me suis offert le film sur iTunes !

Une fois le plaisir passé je me suis dit : mais que vais-je regarder maintenant ?

Il y a eu Orgueil et Préjugés sur Arte avec la charmante Keira Knightley… sûrement un de mes films « cultes » dans la catégorie romantique avec son acolyte Raisons et Sentiments et la divine Kate Winslet …

J’avais regardé Emily in Paris – aussi – et même si c’est quand même super cliché gnangnan, ça fonctionne. L’acteur masculin aidant beaucoup il faut bien avouer …

Donc, comme tout le monde j’ai vu la bande-annonce des chroniques de Bridgerton … moyennement emballée car le côté film d’époque twisté moderne en général j’ai un peu de mal … mais bon… le Duc de Hastings ne laissant pas indifférente je me suis dit : allez regardons, d’autant que toute l’instagramosphere féminine semblait emballée …

1ère épisode: ennui. Je me suis demandée si j’allais tenir … 2eme épisode : mise en place de « l’intrigue » et apparition du fameux Duke of Hastings – ah oui précision: je regarde en V.O. Ça rajoute du charme incontestablement !

Donc « l’intrigue » se met en place … la tension sexuelle entre les 2 personnages principaux aussi … mais attention on est au 18ème siècle ! Les jeunes filles de bonne famille bonnes à marier sont des pucelles ingénues qui ignorent tout de la chose … sauf que voilà … quand le désir apparaît il emporte tout sur son passage ! Et c’est ce qui arrive à cette gentille et pas si nunuche que ça Daphné Bridgerton !

« I burn for you » retenez bien cette phrase 😆 (il y a aussi « I am with Child » mais c’est moins intéressant 😂) 😉

Donc on va rapidement se retrouver dans une dérive de 50 shades of Grey à la sauce Jane Austen avec de nombreuses scenes émoustillantes (retenez une scène particulièrement osée dans un escalier) !

Notez aussi que Daphné tout en découvrant les différents orgasmes, parfois plusieurs en même temps et devenant une sacrée chaudasse, découvre aussi comment on fait les bébés, le côté obscur de son bel époux le duc torturé par une enfance difficile, bref, son innocence et sa pureté en prennent un sale coup mais quand meme on les aime bien les deux et on espère qu’il y aura un happy end …

À côté d’eux d’autres personnages gravitent avec des intrigues plus ou moins intéressantes (mais qui est Lady Whistledown ?!?😉)

8 épisodes de 45 minutes – des longueurs et de l’ennui parfois il faut bien l’admettre mais le plaisir des yeux 👀 l’emporte et puis quoiqu’on dise, si l’on possède un fond de romantisme et que les histoires d’amour passionnées (non passionnelles) vous font vibrer, c est plutôt sympa – et en période hivernale de semi confinement ça fait plaisir.

Par contre accrochez vous à cette vérité : le duc de Hastings n’existe pas dans la vraie vie les filles et vous n’êtes pas Daphné Bridgerton ! Les princes Charmants n’existent pas dans la vraie vie en général … donc avis aux célibataires : vous ne trouverez pas son jumeau sur un site de rencontre 😆

Une instagrammeuse Américaine Chloé is crazy a fait un excellent résumé de la série :

Coup de foudre à retardement : Peter Gabriel

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Il y a des artistes majeurs comme Peter Gabriel que j’ai côtoyé pendant des années et des années, même grandi avec puisque mes parents l’ont écouté, y compris à l’époque Genesis et notamment au moment de l’album SO avec Don’t Give Up en duo avec Kate Bush… Bref… impossible de passer à côté de Peter Gabriel… Et pourtant je suis manifestement passée à côté. Jamais je n’ai finalement eu l’occasion d’aller creuser plus loin…

Alors bien sûr, Sledgehammer, Solsbury Hill, j’ai écouté, j’ai aimé, mais je n’en ai pas redemandé…

Biko aussi bien sûr, qui illustre le grand engagement humain de l’artiste et qui faisait partie de ces musiques « top of the charts » … mais pourtant … je n’ai pas plongé dedans…

Et puis des années et des années plus tard, parce que j’ai dans mon entourage des vrais fans de Peter Gabriel, je m’y suis intéressée. Et là, peut être que j’étais prête à recevoir sa musique, peut être que mon oreille a évolué mais j’ai tout simplement succombé.

Déjà, la musique brute en elle même touche l’âme. Il a un sens inouï du son, de la mélodie, c’est de la poésie pure. Les paroles sont d’une profonde humanité et les romantiques peuvent affirmer qu’il sait chanter l’amour… L’amour sous toutes ces formes d’ailleurs de l’universel au plus intime.

Une voix chaude, sensuelle, aimable, belle.

Et j’ai donc découvert Peter Gabriel en concert. Back to Front. La formation de son concert de 1987 avec l’album SO. Le mois dernier, le 15 Octobre à Bercy. Rien que ça. J’ai mis du temps à m’en remettre. Littéralement transportée. Je ne suis pas une bête de concert mais c’est rare un artiste capable de dégager autant de chaleur, de bonté, d’humanité.

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Un public manifestement fan qui connaissait par coeur l’album. Un public heureux, en communion totale avec l’artiste. Moi j’étais un peu alien du coup car je découvrais presque certaines chansons mais j’étais totalement subjuguée. La moyenne d’âge était plutôt quadragénaire voire plus ! J’étais limite la junior du haut de mes 37 ans ! Mais les jeunes générations devraient s’y mettre car c’est une musique qui traverse les âges sans prendre une ride.

Moi je suis très hétéroclite dans mes goûts musicaux. Bien sûr j’écoute de tout, même du rap, même de la musique électro, même de la pop du moment mais il y a des artistes comme ça qui sont juste tellement bons qu’ils durent à jamais. Peter Gabriel en fait partie.

Je me suis retrouvée particulièrement accro à Digging in the Dirt, Mercy Street, In your eyes (bien sûr) et Upside Down downside up (en duo avec sa fille) – Et quand on peut, le voir en concert est une expérience incroyable.

En attendant, le mieux c’est de l’écouter. De prendre le temps. Pour les puristes, je ne publie peut être pas les « meilleures ». Je mets ce qu’on appelle les plus « mainstream » mais moi c’est celles que je préfère.

J’y étais : Jack Johnson – Concert Olympia – Samedi 14 Septembre / 1ère partie Bahamas (coup de coeur)

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Jack Johnson et moi ça fait plus de 10 ans qu’on se connaît … c’était un de ces samedis à l’époque où je vivais à Versailles, et j’avais pour habitude d’aller me traîner au Gibert Joseph de la rue de la Paroisse… A l’époque c’était le spot que j’avais repéré pour les découvertes musicales. Les mecs de l’époque avaient un super flair… Ils repéraient souvent des petits groupes, artistes indépendants, inconnus au bataillon et c’était souvent très très bon… enfin selon mes goûts.

Parmi les petits repérés au printemps 2003, il y a eu Jack Johnson. Album On & On – Une révélation. Une merveille.

Aloha dans ton salon.

http://grooveshark.com/album/On+And+On/113176

Je venais de démarrer mon boulot de consultante pour l’Office de Tourisme d’Australie et je devais y partir au mois de Juin pour la première fois en voyage de familiarisation (ouais c’était une belle époque ;-))

Je crois que c’est un album que j’ai écouté en boucle, en boucle, et en boucle, sans me lasser pendant des mois et des mois… d’ailleurs je connais toujours par coeur les paroles et l’ordre des chansons…

En France il était totalement inconnu. Le label Brushfire records est un label crée par Ben Harper (autre idole) alors ça ne pouvait qu’être bon.

Arrivée en Australie au mois de juin et notamment à Melbourne, j’étais scotchée de voir que Jack Johnson était déjà une superstar là bas. La musique de surfeur cool par excellence (forcément, Jack est un ex surfeur pro)

Mais l’album qu’on trouvait partout en tête de gondole c’était celui d’avant : Brushfire Fairytales.

Qu’à ce la ne tienne, je m’y suis jetée à corps perdu… Et j’ai aimé ça.

Mention spéciale à Bubble Toes car j’ai eu des sessions de danse avec ma petite soeur sur mes épaules dans mon salon et elle adorait…

J’ai converti toute la famille à Jack Johnson… c’est un peu un membre de la famille en fait. Le bon copain que tu mets en route dès que t’as besoin d’un peu de coolitude et de soleil dans ta vie.

Alors évidemment, après l’avoir vu en 2005 en concert au Zénith et avoir découvert Matt Costa et surtout Animal Liberation Orchestra (son pote pianiste / homme orchestre qui joue comme Louie dans le livre de la jungle – j’adore !) je ne pouvais que remettre ça en voyant qu’il passait cette année…!!

Ma vie a évolué depuis tout ce temps. Lui aussi. On a le même âge avec Jack. Et puis nouvel album… Et puis avec mon chéri on a découvert qu’on était au même concert en 2005 mais pas ensemble… alors fallait rectifier ça aussi 🙂

Vous l’aurez compris, j’ai un parti pris très positif. En même temps, comment ne pas trouver ce mec sympa ? Il est juste cool.

Le bémol pour moi hier soir : le public dans la fosse. Outre le fait que je suis minus et que forcément pour moi c’est toujours un peu galère de bien voir la scène, ce qui ma exaspéré c’est l’attitude de certaines personnes : entre les couples guimauve qui se bécotent non stop devant toi avec des gonzesses qui minaudent comme des cruches et font les petites excitées (oui je sais je peux être mauvaise mais autant je suis une grande amoureuse mais la niaiserie et le manque de naturel j’ai un seuil de tolérance assez proche de zéro), et les gros méga blaireaux qui passent leur temps à filmer et prendre en photo avec leur smartphone (iPhone) et qui d’une part te polluent avec la lumière de leur écran mais surtout leurs bras en l’air avec leur petit écran minable, ça a éveillé chez moi des émotions tout sauf cool et des envies de les pousser avec violence….

Pour finir, se taper le trio infernal de polonais bourrés à la binouze qui parlent fort et pètent, … à un moment je me suis demandée si j’allais tenir le coup et réussir à apprécier le concert…

En fait, Jack Johnson, c’est bien assis… dans un bar. Je pense que l’Olympia c’est la taille maximum pour lui. Franchement il était vraiment bien sur scène. Sa 1ère partie Bahamas est une chouette révélation. Le chanteur a une voix extra et les choristes, wow … ça me fait vachement penser à Ray Lamontagne en fait…

Bref… à écouter avec une mention spéciale pour Lost in the Light, qui déchire.

Ce qui est sympa dans ces concerts, c’est qu’on a l’impression d’être entre bons potes et d’être pote avec lui… Ses musicos sont vraiment cools. J’ai trouvé qu’il était beaucoup plus décoincé, beaucoup plus à l’aise… Le nouvel album a l’air un peu plus rock et par moments on a vraiment amorcé un bon décollage… mais… Jack Johnson c’est pas un mec à concert comme Sufjan Stevens par exemple ….

Jack Johnson, c’est effectif réduit assis… En fait, je pense que mon problème c’était d’être debout… parce que la vérité c’est que ça bouge pas des masses. ça reste assez statique… donc tenir 3 heures, à 30 ans ça va. A 37 ans tu fatigues !

En tous cas il tient ses promesses. Bonne voix qui tient sur la durée, bonne ambiance, chansons cool avec un mix de l’album ON & ON (quel bonheur de réécouter TAYLOR – il manquait plus que Ben Stiller !), de quelques unes de tous les autres (sauf To The Sea) ET surtout du nouveau.

I got You fut la chanson d’intro. RAPPEL extra, on en a repris pour 30 minutes avec Upside Down réclamé par le public, puis il est descendu dans la fosse saluer les gens chanceux qui étaient proches.

On ne peut que l’aimer dans ces conditions…

Vivement que l’album sorte (après demain) … From here to now to you (oui bah faut faire un effort pour retenir :))

ALOHA !

Les filles bien dans leur peau (ou le challenge de s’assumer pour de vrai)

Aaaaaah les filles bien dans leur peau… Quand elles passent, tous trépassent.

Elles ont cette aura, cette lueur, cette aisance avec la vie, avec ce qui les entoure, une assurance affirmée.
Elles s’en foutent des autres. En tous cas c’est ce que l’on croit quand on les voit.

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Souvent, elles sont imparfaites. En tous cas aux yeux des stéréotypes de notre société.
Souvent, elles ne sont pas forcément taille mannequin, ni des reines de beauté. En tous cas selon les critères de notre société (oui oui, notre société est une société d’étiquettes même si on essaie désespérément de se la jouer tolérants… c’est juste en apparence…)

Mais elles sont là. Telles qu’elles, elles existent, elles s’aiment, elles en imposent, elles sont bien dans leur peau, elles s’assument, et du coup, on les trouve belles aussi.

Enfin moi je trouve. Moi je ne suis pas comme ça. J’adorerais l’être. Mais je ne le suis pas.

Moi je suis une complexée depuis mes 15 ans avec des minces périodes de répit. La faute à je sais pas quoi. Enfin si je sais. la faute à plein de choses trop longues à raconter et qui ne servent à rien de raconter. Avec le temps on se dit, OH ça va forcément passer. Passé 35 ans, sur la route des 40, on s’assume forcément, on n’est plus aussi victime des diktats de la mode et des critères sociaux comme à 25 ans… c’est vrai. Mais dire que ça disparaît, que nenni !

Depuis mes 15 ans, je me bats contre 15 kilos qui s’en vont et qui reviennent… qui sont un peu trop revenus ces dernières années et que j’ai de moins en moins l’énergie de faire partir… d’abord parce que le corps dit stop. Et puis le cerveau aussi. Manque de volonté ? Non. Peut être. En fait je ne sais pas. Le découragement est plus rapide. De la volonté j’en ai tellement eu, jusqu’à l’épuisement.

Alors je passe par des phases où je me dis: le jour où je m’assumerai, en fait, tout s’arrangera et tout partira… hmmm… euh… A ce rythme là, j’y serai encore à 60 ans ! Mon cher Nutritionniste diététicien endocrinologue très connu sur la place parisienne qui me connaît depuis 10 ans – et qui donc connaît un peu toute ma vie rock n roll m’assure que le jour où j’aurai un enfant, tout se rééquilibrera (que Dieu l’entende ainsi que Sainte Marie de la Wouine et mon satané X Fragile aussi, merci) – Il a sûrement raison.

Mais pour moi ça ne marche pas comme ça. Pour moi, je dois d’abord arriver à ce point d’équilibre, pour qu’ensuite tout s’enchaîne. Je sais que j’ai tort, mais rien n’y change. Je sais que je pourrai aussi m’assumer, m’aimer aussi comme je suis (ouais bon ça va c’est vrai je suis pas non plus un gros thon albacore !) – mais là c’est carrément au dessus de mes forces. M’aimer comme je suis? Non mais ça va pas la tête ? Nan. Je peux m’aimer, mais en mieux.

Pour plein de raisons, je sais que tout serait mieux sans ce poids dans ma vie. Ne vous en faites pas j’ai fait une psychothérapie. Le lien du poids avec les poids qu’on a dans sa vie, tout ça… j’ai fait le tour de la question. Mais en attendant, ça fait pas avancer mon schmilblik. Etre vraiment bien dans ma peau. M’assumer.

D’ailleurs, je réalise aussi que même avec 15 kilos de moins je serai dans l’embarras aussi. Oui parce que quand on me dit que je suis jolie ou que je mets une photo sur facebook réussie et qu’on me dit : ah wouaaah super la photo, sur le moment je suis flattée, évidemment. Mais ensuite j’ai juste envie de me planquer et de la retirer la photo qu’on en parle plus et qu’on me laisse tranquille, seule, loin des regards…

Un truc d’X Fragile? Peut être. Une difficulté à gérer le pouvoir de séduction ? Le regard des hommes ? Ouais je vous vois venir les psy avec vos grands sabots…

Peut être, peut être, sûrement. En attendant, concrètement, être vraiment bien dans sa peau, s’assumer pour de vrai, c’est pas si simple et évident pour plein de personnes. Même des garçons et pour beaucoup de filles, ça c’est sûr. Je le vois autour de moi.

Des discussions interminables, 100% répétitives, inlassablement, toutes les filles ont des soucis avec leur image, avec leur corps, avec leur apparence et ce qu’en pensent les autres…

Moi je suis qu’un exemple dans une multitude.

ça me fait bien marrer ces discours de tolérance, ces campagnes marketing spécial dodues tout ça… Bon. C’est quand même mieux que rien. Mais la vérité c’est qu’on est une société (en France et beaucoup à Paris) qui juge selon le poids qu’on fait et les fringues qu’on a. Et c’est d’ailleurs souvent déterminant pour la carrière professionnelle dans certains milieux… Alors clairement, on n’est pas aidé …

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Alors YAPLUKA FOKON !

Ouais. On va essayer. Et après, si ça marche toujours pas, on ira se faire voir chez les grecs.

Allez, à vous !

NB: photos trouvées sur Google Images (merci d’avance !)

Pensées du soir : handicap, post 35 ans quand on est une femme, la vie toussa quoaaa !

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Oyé Oyé c’est le blog du soir bonsoiiiiir !

Oui oui ça fait un bail ! En même temps je veux pas dire mais quand on a une vie professionnelle intense avec la vraie vie qui vous accapare tout ça, c’est très compliqué d’assurer la vie du blog …

Donc ce soir, back to the good old blog avec quelques grammes d’alcool dans le sang – oui je suis allée boire un coup avec mes copines dans un coin d’ailleurs très cool : la Quincaillerie, rue du faubourg saint denis (trop sympa, top décor, super service, super vin, super charcuteries…) je vous conseille…

et ça fait du bien de lâcher prise, de se dire que c’est pas parce qu’on a plus de 35 ans, qu’on n’est pas mariée et mère, que notre vie est foutue ou moins bien que celles qui le sont (mariées et mères) – car à plus de 35 ans (ok je le dis : 37 et demi) si j’étais mariée et mère j’aurai peut etre pas le temps d’aller traîner mes guêtres dans un bar branchouille sympa pour picoler un coup avec mes cops…

Donc je l’affirme : non on n’est pas des vieilles peaux sur le retour passé 35 ans et on n’est pas des alien dégénérées parce qu’on n’a pas la chaumet Liens post naissance à la main avec deux grosses à notre actif (ce qui ne veut pas dire qu’on voudrait pas hein… c’est la faute à la vie toussa…) …

Mais en vrai ce soir ça m’a fait du bien de boire un coup et de me détendre car, ma maman m’a appelé et laissé 3 longs messages sur mon répondeur pour me raconter le bilan psycho-pédagogique de mon petit frère handicapé mental Hugo … Mon frère X Fragile de 20 ans, Hugo. Si vous voulez en savoir plus depuis le temps que je rabâche ces histoires d’X Fragile allez sur mon blog : https://thelittleyiayiasworld.com/category/x-fragile/

Et mon frère de 20 ans doit quitter son IME parce que voilà à 20 ans, ils en veulent plus… il faut intégrer des structures pour « adultes » … sauf qu’en France des structures pour ‘adultes’ qui soient vraiment bien, adaptées, en externat de jour etc. eh ben il y en n’a pas des masses… et pour mon frère on a bien compris via son IME actuel qu’il fallait etre conciliant et faire en sorte que ça se passe bien pour son départ…

Et pour l’instant mon frère est en période de test de 1 mois dans une structure pour adultes qui est censée lui convenir… pas évident pour lui … c’est un vrai bouleversement. Nous on est hyper attentifs. Hugo angoisse (c’est propre à l’X Fragile). Il demande tous les soirs où il dort… il a peur… alors on le rassure mais c’est un vrai changement pour lui.

Et donc le « bilan » … que les soit disant psy et professionnels du handicap établissent de mon frère est juste désespérant. Nul à chier en fait…
Chaque phrase prouve que 1) ils n’ont pas étudié en détail le dossier de mon frère… c’est bourré d’erreurs, 2) ils ne connaissent pas la maladie de mon frère au vu de leurs constats débiles et leurs interprétations encore plus ridicules….3) ils ont vraiment envie que mon frère se barre de leur IME …

Ces bilans donnent envie de détester les psy (et dieu sait pourtant si je suis favorable aux psys) et me rendent haineuse de tout ce système…

ça me dégoûte qu’on catalogue mon frère sur des interprétations fausses, qu’on lui prête des intentions qu’il n’a pas… tout ça parce que ça les arrange, parce qu’il faut faire rentrer mon frère dans des cases, parce que c’est plus facile de faire de la psychologie de comptoir sans connaissances réelles…

Franchement ça me déglingue… ça me met très en colère toute cette hypocrisie…

On préfère tailler un costard à une personne plutôt que d’admettre un manque réel de compétences, un manque réel de rééducation adaptée, un manque réel de moyens …

Mon Hugo il est comme tout le monde. Il a ses têtes, il a ses activités qu’il aime et celles qu’il aime moins et son enthousiasme, ses capacités varient en fonction de ces goûts …

mais ça, ça les dépasse à ces crétins de psy à la con…

Enfin voilà. Ce soir j’avais besoin de me vider la tête, d’oublier toutes ces conneries… et je vais vous dire, ça fait du bien.

CHEERS !

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